Les marrons

 



Les marrons
Poème d'automne

Le vent qui souffle en automne
Aux gais enfants fait l'aumône ;
Il sème par quarterons
Sur leur chemin des marrons.

A terre, les coques vertes
En bondissant sont ouvertes,
Découvrant comme un bijou
Leur fruit d'un brun acajou.

Les enfants, troupe intrépide,
Sans redouter l'herbe humide,
Dans des sacs et des paniers
Ramassent jusqu'aux derniers.
Le plaisir dans leurs yeux brille ;
Ce soir, armés d'une aiguille,
Avec art, les écoliers
S'en feront de lourds colliers.

Amélie Dewailly (Mme Gustave-Emile Mesureur)
Nos enfants Poésies - 1885